Le 1er Boycott

13/06/2014 22:22

 

Le premier boycott pour faire pression sur Israël fut le fait de la Ligue arabe qui mit en œuvre le boycott formel du sionisme puis d'Israël dès le 2 décembre 1945.

Entamés en 1991, les accords d'Oslo sont une étape importante du processus de paix israélo-palestinien ; la seconde intifada débutant en septembre 2000 l'interrompt brusquement et durablement.

Du 31 août au 08 septembre 2001 a lieu en Afrique du Sud, à Durban, la troisième conférence internationale sur le racisme sous l'égide de l'Unesco. Présidée par Mary Robinson, cette conférence a été problématique à tous les stades de son déroulement. Dès sa préparation, deux questions portées à son agenda s'avèrent particulièrement épineuses : d'abord celle des réparations dues aux victimes de l'esclavage ( réparations auxquelles s'oppose pourtant l'Afrique du Sud engagée alors dans la délicate entreprise de réconciliation nationale), ensuite celle de la qualification de la politique israélienne à l'égard des palestiniens. Tandis que les délégués de la Ligue arabe notamment souhaiteraient de quelque manière assimiler le sionisme à une forme de racisme ( ressuscitant en cela la Résolution 3379 de l'Assemblée générale des Nations unies adoptée en 1975 mais révoquée en 1991), les États-Unis et Israël notamment y sont fermement opposés. Le 03 septembre 2001 les délégations américaines et israéliennes se retirent de la conférence. Une déclaration finale, expurgée des passages ayant justifié le retrait des deux délégations, ne satisfait ni l'Iran ni la Syrie, qui souhaitaient fortement assimiler Israël à un État raciste. Ces questions sont reprises dans le cadre du Forum d'organisations non gouvernementales qui se déroule parallèlement à la Conférence de l'Unesco. Du 28 août au 09 septembre, ce Forum réunit dans le stade Kingsmead 8000 représentants de 3000 ONGs. Ce forum aboutit à une déclaration très fortement marquée d'antisémitisme. un forum qui appelle à l'embargo, à l'exclusion et à la rupture de tout lien avec l'état d'Israël.

Quelques jours après la publication de la déclaration de Durban ont lieu les Attentats du 11 septembre 2001.

Au printemps 2002, en pleine opération rempart, des militants de la CCIPPP (Campagne Civile pour la Protection du Peuple Palestinien) s'introduisent dans la Mouqata'a où est retranché Yasser Arafat pour faire de leurs personnes un bouclier humain. Cet épisode marque la première opposition frontale entre gouvernement israélien et militants internationaux.

La Seconde Intifada débutée en 2000 prend fin en 2003 avec l'adoption de la Feuille de route.

Le 04 novembre 2003, des personnalités représentatives de la gauche israélienne et des différentes forces palestiniennes ­ sauf les islamistes ­ signent, à Genève, un plan de paix alternatif précédemment présenté le 12 octobre à l'issue de l'initiative de Genève.

Après le Conflit israélo-libanais de 2006 est instauré le Blocus de la bande de Gaza en 2007. La Guerre de Gaza a lieu du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Le 15 septembre 2009 est publié le Rapport Goldstone.

La Cour internationale de justice rend son avis le 9 juillet 2004 sur la barrière de séparation israélienne. La CIJ demande à Israël « de cesser immédiatement les travaux d'édification du mur dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, de démanteler immédiatement l'ouvrage situé dans ce territoire et d'abroger immédiatement ou de priver immédiatement d'effet l'ensemble des actes législatifs et réglementaires qui s'y rapportent ».All States are under an obligation not to recognize the illegal situation resulting from the construction of the wall and not to render aid or assistance in maintaining the situation created by such construction.

En 2009, à Genève (Durban II), le Canada, Israël, les États-Unis, l'Italie, l'Australie, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande et la Pologne ont boycotté la conférence. Israël est à nouveau un sujet de polémiques du fait des propos du président iranien le qualifiant d'État raciste, provoquant le retrait provisoire des pays de l'UE. 22 des 27 pays de l'Union européenne choisissent néanmoins d'assister au reste de la conférence

 

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